Philippe Pinel : Le père de la psychiatrie moderne.
Célèbre médecin français né le 20 avril 1745 au château de Rascas, commune de Saint-André (Tarn).
Mort à Paris, le 26 octobre 1826.
Fils et petit-fils de médecins, il fut admis au doctorat à Toulouse en 1773. Il commença par donner des lessons de mathématiques pour vivre et traduit plusieurs ouvrages scientifiques anglais en français. Puis s’intéressa à la zoologie et fut remarqué pour l’importance de ses travaux. Enfin il s’appliqua à l’étude de l’aliénation mentale dès 1784. Séduit par les idées de la Révolution française, il s’impliqua activement mais désapprouva les méthodes sanglantes de la Terreur. Il sauva plusieurs prisonniers de la mort en les protégeant chez lui, parmis lesquels Condorcet, se mettant lui même en danger. Il ne doit sa vie qu’à sa nomination en 1793 de médecin chef à l’Hôpital Bicêtre.
Pinel s’était opposé aux idées de l’époque en voulant réformer les méthodes barbares appliquées au traitement des fous. Il fit tomber les chaînes des malades et obtint de grands résultats en les substituant à un traitement par la douceur et la bonté.
Son Traité médico-philosophique de l’aliénation fut le point de départ de tous les travaux accomplis par la suite dans ce domaine.
En 1795, il fut nommé médecin en chef de la Salpétrière. Il y ouvrit un cours de médecine clinique. Avec ses livres La Nosographie philosophique (1798), traduit en plusieurs langues, puis La médecine clinique (1802), sa renommée fut immense. Il y élaborait une classification des maladies mentales.
Il fut admis à l’Académie des sciences en 1803.
Nommé professeur de physique médicale et d’hygiène et ensuite professeur de pathologie interne à l’Ecole de médecine de Paris, il y développa les doctrines de la Nosographie. Il faisait salles combles malgrès ses grandes difficultés d’élocution et sa timidité.
Cependant, à partir de 1816, il vit son déclin venir et ne se défendit pas face à de brillants réformateurs comme Broussais.
Philippe Pinel était considéré comme un humaniste, humble et généreux. Il est mort sans fortune mais est resté dans les mémoires comme le père de la psychiatrie moderne.